Versions numériques (e-books) : Le MAUSS présente sur cette page l'ensemble des 15 numéros de la Revue du MAUSS trimestrielle (1988-1992).
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  Revue du MAUSS trimestrielle (avant 1993)
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Revue du MAUSS trimestrielle n° 1
Rationalisme et relativisme
3e trimestre 1988,
Version numérique (PDF) : 184 p., 5 euros Acheter maintenant*
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ISBN 978-2-914819-20-X

      À bien des égards, les enjeux, centraux de la pensée moderne se rapportent à l’opposition du rationalisme et du relativisme. Le rationalisme qui, dans tous les cas, affirme l’existence de lois cognitives universelles, en déduit généralement aussi l’existence de normes morales communes qui devraient s’imposer à tous les hommes et à toutes les cultures. Mais si tel est le cas, pourquoi une seule culture, la nôtre, cristalliserait-elle cette rationalité universelle ?
     Aux yeux des Occidentaux, l’ordre social fondé sur le marché, l’État représentatif et la science offre les réponses les plus efficaces possibles aux problèmes de l’avoir, du pouvoir et du savoir. A ce titre, ces trois institutions, universelles en droit, sont appelées à devenir planétaires en fait. C’est contre cette certitude que s’élèvent les interrogations sur la finalité de cette efficacité et sur la réalité du « grand partage » entre la science et la non-science (P. Jorion et B. Latour), entre le civilisé et le sauvage (M. Lefeuvre), entre nous et les autres.
     La thèse relativiste de la pluralité des mondes a eu le mérite de concourir à la légitimation de l’altérité et à la reconnaissance de la dignité des  « barbares ». Mais dans une époque marquée à la fois par la mondialisation et par l’apparition de sociétés de plus en plus multiculturelles, un relativisme absolu ne risque-t-il pas de se trouver bien démuni et sans voix ? S’il existe certains universaux qui ne sont pas incompatibles avec la reconnaissance de la diversité culturelle (L. Scubla), ne convient-il pas de s’interroger sur les contributions de chaque culture à la définition de l’humanité même (G. Berthoud) ? Ainsi deviendrait pensable un universalisme relativiste (A. Caillé), susceptible de poser la question de la démocratie sans la réduire de manière unilatérale à certaines de ses formes historiques.

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 192 Ko)
JORION Paul, SPERBER Dan (débat) Le relativisme en anthropologie
LATOUR Bruno  Le grand partage
Martine LEFEUVRE Le devoir d'excision
Lucien SCUBLA Diversité des cultures et invariants transculturels
Alain CAILLÉ Pour un universalisme relativiste : au-delà du rationalisme et du relativisme
Gerald BERTHOUD Pensée religieuse : survivance ou permanence ? Un éclairage anthropologique
Pascal COMBEMALE Leur morale et la nôtre
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Revue du MAUSS trimestrielle n° 2
Les embarras de la raison. Rationalisme et relativisme II
4e trimestre 1988,
Version numérique (PDF) : 168 p., 5 euros Acheter maintenant*
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ISBN 978-2-914819-21-8

      Affirmer qu'il existe une unité du genre humain au-delà ou en-deçà de la diversité des cultures n'implique nullement que cette unité soit celle de la Raison. C'est la réflexion sur les fondements universels de la Raison qui tisse l'essentiel de la trame de ce numéro et complète l'interrogation amorcée dans le précédent.
     Il existe bien des universaux, mais ils ne sont pas ceux de la Raison. Par conséquent, point n'est nécessaire de se référer à la Raison universelle pour établir le fond commun sous-jacent à la diversité (L. Scubla). Il convient d'aller au-delà de la réhabilitation critique de la Raison par un Apel, un Habermas ou un Castoriadis, de ne pas s'enfermer dans un primat excessif accordé au discursif (E. Barilier) ; et de montrer que la loi de la Raison n'est pas transcendante, mais que le Common knowledge, autrement dit la prise en compte du point de vue de l'Autre, est immanent au pacte des sujets concrets (J.-P. Dupuy).
     Rappeler les difficultés de la Raison à fonder l'universel ne saurait faire oublier cependant que l'universalisation se produit de nos jours dans les faits. Plus encore en raison du charisme des vainqueurs que de leur force militaire ou économique (M. Kilani). Cette universalisation implique-t-elle la perte des repères traditionnels de l'humain ? Comme le montre l'exemple des Maoris, un sujet n'est pleinement humain, susceptible d'une immortalité imaginaire, que s'il possède des biens inaliénables qui lui donnent souffle, en l'inscrivant dans l'histoire des noms qu'on raconte (A. Weiner). Une culture n'est vivante, ouverte au dialogue que si elle possède et exprime quelque chose qui n'appartient qu'à elle. D'où le danger d'une universalisation rationaliste qui, déniant toute légitimité aux cultures particulières, ne peut qu'œuvrer à leur destruction et supprimer ainsi les conditions mêmes du dialogue qu'elle affecte de réclamer.

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 7 p., 188 Ko)
Étienne BARILIER
La « crise de la raison »
Jean-Pierre DUPUY   « Common knowledge » et sens commun
Lucien SCUBLA Diversité des cultures et invariants transculturels
Mondher KILANI
Le culte du cargo, ou comment l'esprit des Blancs vient aux Mélanésiens par l'intermédiaire de leurs ancêtres
Annette B. WEINER
La richesse inaliénable
Tableau d'honneur du MAUSS :
à Alexandre GROTENDIECK
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Revue du MAUSS trimestrielle n° 3
De l’économie non politique
1er trimestre 1989,
Version numérique (PDF) : 176 p., 5 euros Acheter maintenant*
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ISBN 978-2-914819-34-X

      L'économie politique est bien curieusement nommée : n'est- elle pas tout sauf politique ? Soucieuse au premier chef de se passer du politique, d'en faire l'économie ? Mais la question du pouvoir ne se laisse pas aussi aisément refouler. Les politiques économiques visent davantage à la richesse des nations et à leur puissance qu'à la richesse tout court (Max Weber). A telle enseigne qu'il est au moins légitime de faire l'hypothèse que l'économie politique n'a de sens que rapportée à la figure de la nation (François Fourquet). Qu'en reste-t-il dès lors que cette figure s'effrite ? Probablement pas grand chose (Alain Caillé), malgré les tentatives de sauvetage qu'effectue l'école de la Régulation en la réinscrivant dans le contexte qu'elle avait exclu pour se constituer (Serge Latouche).
     Le paradoxe est que l'économie pratique s'internationalise, en menaçant la survie physique de l'espèce et du globe, sans que les experts écologistes puissent réellement conjurer les périls (Wolfgang Sachs) ; et en menaçant sa survie morale par la transformation virtuelle de tout un chacun en acheteur ou vendeur potentiel d'organes, ou en loueur de mères porteuses (Gérald Berthoud). Une auto-limitation de la logique économique est-elle concevable, qui distinguerait entre les intérêts légitimes de « l'amour de soi » et les autres, ceux qui le sont moins (Paulette Taieb) ? Qui éviterait, conformément au projet hégélien (Henri Denis), la confusion du registre de la société civile et de celui de la société politique ?
     Un tel progrès théorique passera par la réinsertion de l'économie politique (Alain Caillé) au-delà de son désir de constituer un ordre théorique pur, séparé et clos sur lui-même, dans le contexte plus général constitué par l'ensemble des autres sciences sociales.

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 277 Ko)
François FOURQUET Économie et pouvoir
Richard KLEINSCHMAGER Max Weber en 1895
Max WEBER L'État national et la politique économique (traduit par R. Kleinschmager)
Serge LATOUCHE Essai sur les limites de l'analyse régulationniste dans le contexte de la crise contemporaine
Alain CAILLÉ Le crépuscule de l'économie politique
Wolfgang SACHS Le culte de l'efficience absolue
Gerald BERTHOUD Le corps humain comme marchandise
Paulette TAIEB Amour de soi et police
Henri DENIS Hegel et l'utilitarisme
Alain CAILLÉ « Embedded » ou « disembedded » ? Contextualité et indépendance des ordres
Pascal COMBEMALE Petite histoire d'une discipline indisciplinée : les sciences économiques et sociales
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Revue du MAUSS trimestrielle n° 4
L’impossible objectivité ? Vérité et normativité dans les sciences sociales
3e trimestre 1988,
Version numérique (PDF) : 184 p., 5 euros Acheter maintenant*
(*: paiement sécurisé par carte via Paypal™, puis lien par courriel)
ISBN 978-2-914819-22-6

      Être impartial. Connaître la vérité objective des choses et les dire telles qu'elles sont. Se retrouver serein et assuré. Qui ne souscrirait à un tel idéal ? Pour s'en rapprocher, il suffirait de faire taire ses préférences personnelles, ses passions, ses opinions ou ses choix éthiques, de distinguer soigneusement jugements de valeur et jugements de fait, de dissocier radicalement la question de la vérité de celle de la normativité.
Si la recette n'a pas si mal réussi aux sciences dites de la nature, c'est bien loin d'être le cas pour les « sciences humaines et sociales ». La raison majeure de cet insuccès ne tient-elle pas au domaine même de réalité qu'elles tentent de dévoiler ? N'est-il pas tel que jugements de fait et jugements de valeur non seulement ne peuvent pas, mais encore ne doivent pas être absolument séparés ? Car, là, énoncer une vérité qui nous importe, une vérité digne d'être retenue parmi nombre de vérités triviales et sans importance, c'est dire une vérité relative à des problèmes et à des normes éthiques.
     La difficulté, à laquelle est consacré ce numéro est donc de se frayer une voie entre les deux impasses symétriques de la confusion de la norme et du fait, d'une part, comme de celle de leur excessive dissociation d'autre part. Ce débat peut sembler abstrait au départ, mais cette question des valeurs se charge vite d'implications concrètes à travers l'étude du don et de la kula, pour devenir d'une actualité immédiate et brûlante à travers la querelle de l'excision. Devons-nous non seulement la condamner en principe, au nom de nos valeurs morales, mais aussi en fait, au nom de notre droit positif, devant les tribunaux ?

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 10 p., 283 Ko)
Alvin W. GOULDNER Pour une sociologie réflexive
Michel FREITAG Les sciences sociales contemporaines et le problème de la normativité
Michel FREITAG La quadrature du cercle. Quelques remarques polémiques sur le problème de la « description de l'activité significative »
Louis QUÉRÉ L'impératif de description : remarques sur la position de M. Freitag
Philippe CIBOIS Pour une science sociale synchronique
Pierre LANTZ La peur du symbolisme
Mary DOUGLAS « Il n'y a pas de don gratuit », Introduction à l'Essai sur le don de Marcel Mauss
Alain CAILLÉ Notes sur le problème soulevé par l'excision
Martine LEFEUVRE Le procès de Dalla F.
Ahmet INSEL Contre la circoncision... et sa criminalisation
Olivier MONGIN L'excision en procès
Thierry PAQUOT Contre l'excision
Alain CAILLÉ Brève réponse à Olivier Mongin
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Revue du MAUSS trimestrielle n° 5
Pour le plus grand bonheur du plus grand nombre. Mémoires de l’utilitarisme
3e trimestre 1989,
Version numérique (PDF) : 160 p., 5 euros Acheter maintenant*
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ISBN 978-2-914819-23-4

      Pourquoi devrions-nous être moraux, agir conformément au bien et nous soucier des autres ? Quels critères devraient inspirer le législateur ou le juge ? Pour les modernes, qui refusent a priori les réponses données à ces questions par la tradition ou par la religion, il semble bien qu'il n'existe d'autre critère du juste, du désirable et de la vertu que le bonheur.
L'utilitarisme est cette doctrine qui identifie le bien à ce qui produit le bonheur, et ce qui produit le bonheur aux choses agréables. Une doctrine ancienne, mais au coeur de la pensée moderne. Qu'inventent en effet Bentham et John Stuart Mill, les deux principaux fondateurs de la doctrine utilitariste à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe ? Peut-être pas beaucoup plus que le nom de la doctrine et une certaine manière de systématiser des thèmes utilitaristes déjà clairement formulés bien avant eux, ...par exemple par Socrate dans le Protagoras !
Mais en systématisant cette thématique, ils en font apparaître les difficultés et les points aveugles. Le bonheur ? Oui, bien sûr, mais encore ? Est-il réductible à la satisfaction des plaisirs, des intérêts ou des passions ? S'agit-il du bonheur des individus, ou de celui du plus grand nombre ? Et tous ces bonheurs, ces plaisirs, ces intérêts sont-ils spontanément harmonisés, ou ne peuvent-ils le devenir que par le truchement de l'État et du législateur ?
     Ce présent numéro donne les repères historiques indispensables à la compréhension de ces débats, qui ne sont pas seulement des débats théoriques ou historiques : la théorie utilitariste n'est en effet rien d'autre que l'expression de la culture utilitaire des classes moyennes, et cette culture, c'est la nôtre.

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 192 Ko)
Alvin W. GOULDNER La classe moyenne et l'esprit utilitaire
Serge LATOUCHE Le luxe guillotiné, ou comment un concept disparaît du discours économique dans la tourmente révolutionnaire
Élie HALÉVY Bentham et l'utilitarisme dans la période révolutionnaire
Jeremy BENTHAM Les calculs des plaisirs et des peines
Jeremy BENTHAM Déontologie
Lionel ROTHKRUG La réforme laïque. Les précurseurs français de l'utilitarisme
Ayse BUGRA La « science » de l'économie au prix de son réalisme
PLATON La pesée des plaisirs et des peines (extrait du Protagoras)
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Revue du MAUSS trimestrielle n° 6
Rationalisme et relativisme
4e trimestre 1989,
Version numérique (PDF) : 160 p., 5 euros Acheter maintenant*
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ISBN 978-2-914819-24-2

      Pour les commentateurs érudits, comme pour l'opinion courante, le mot platonisme évoque l'image d'une philosophie au plus haut point idéaliste, ineffable et comme désincarnée. Aux antipodes absolues du prosaïsme qu'on impute, à l'inverse, à l'utilitarisme. Or il est possible de soutenir que la philosophie politique de Platon, sinon son ontologie, est typiquement utilitariste : comme J. Bentham et J. Stuart Mill, Platon soutient que l'action juste est celle qui contribue au plus grand bonheur du plus grand nombre, et que ce bonheur s'analyse en une supériorité mesurable des plaisirs sur les peines.
     De ce constat il est possible de déduire que l'utilitarisme constitue bien la ligne de force principale de la pensée moderne. Mais la question se pose, du coup, des rapports qu'entretient l'utilitarisme éthique et philosophique, qui plaide pour l'altruisme, avec les utilitarismes pratique et scientifique, qui reposent sur le postulat de l'universalité de l'égoïsme. Si l'utilitarisme philosophique consiste en une critique de l'utilitarisme vulgaire, où commence et où s'arrête l'utilitarisme ? Si le MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales), par son nom même, rend hommage à Marcel Mauss, l'auteur de l'Essai sur le don, c'est parce qu'il pose que toute pensée utilitariste, vulgaire ou savante, passe à côté de la réalité du don.
     La tentative de déduire les normes du juste et de la morale à partir de l'intérêt et de la violence est sans espoir. Et si, en fait c'était pour s'approprier le pouvoir de donner que les hommes luttent ? Si c'était en cela que consiste leur « intérêt » ? Alors deviendraient compréhensibles bien des mystères et se profilerait l'espoir d'une réponse pas trop absurde à la question éthique.

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 192 Ko)
Lewis HYDE La communauté de don
Annette B. WEINER La kula et la quête de la renommée
Pierre DUMESNIL L'archipel des idiots ou les îles de la propriété
Alain CAILLÉ Le juste, l'utile et l'agréable. L'utilitarisme dans La République de Platon
Gerald BERTHOUD Le principe d'utilité et les « restes ». De la division des tâches entre l'économie politique et la sociologie
Francisco VERGARA En défense de l'utilitarisme
Alain CAILLÉ L'utilitarisme caméléon
Juvénal QUILLET, Pascal VISINE Correspondance
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Revue du MAUSS trimestrielle n° 7
Les sauvages étaient-ils démocrates ? Le problème de la vengeance
1er trimestre 1990,
Version numérique (PDF) : 176 p., 5 euros Acheter maintenant*
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ISBN 978-2-914819-25-0

      Assurément, ceux que l'anthropologie s'est longtemps plu à appeler des sauvages ne connaissaient pas les Droits de l'homme, le Parlement, le système des partis ou l'Etat de droit. Et pour cause : ils n'écrivaient pas, sauf, parfois, sur les corps. Devons-nous pour autant en conclure qu'ils n'aient expérimenté qu'oppression, despotisme ou totalitarisme, et qu'ils aient tout ignoré de la démocratie ? Une telle conclusion serait légèrement inquiétante, car si la démocratie n'est pas, en un certain sens, « naturelle », à quel titre plaçons-nous nos espoirs en elle ? Si nous voulons y voir l'étalon de tous les systèmes politiques, alors il nous faut supposer que c'est elle que les hommes ont toujours recherchée.
     Or, on le verra dans ce numéro, on peut faire l'hypothèse que, pendant 25 000 ans ou plus, ils ont effectivement vécu en démocratie, et que le système politique des chasseurs-cueilleurs n'étaient pas éloigné d'une forme de perfection démocratique. Une telle démarche permet de réinterpréter certaines coutumes étranges, et pour nous répugnantes, comme le marquage des corps, la sorcellerie ou la vendetta. N'ont-elles pas eu d'abord pour fonction d'affirmer et de préserver une forme d'égalité primitive ? Au moins jusqu'au moment où la division sociale et l'inégalité se sont faites cumulatives et irréversibles ? C'est alors qu'elles sont devenues des instruments de la terreur..

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 192 Ko)
Jean BAECHLER L'universel démocratique
Jacques T. GODBOUT Démocratie directe et démocratie représentative : A propos de Démocraties de Jean Baechler
  Correspondance sur Démocraties
Jean BAECHLER Le concept de morphologie
Russell MEANS Le marxisme et l'Occident vus par un chef indien. Toujours la même rengaine
Nello ZAGNOLI Réparation et médiation dans le système vindicatoire : la vengeance en Calabre
Georges CHARACHIDZÉ Systèmes vindicatoires caucasiens
Alain CAILLÉ Le juste, l'utile et l'agréable. L'utilitarisme dans La République de Platon (fin )
Michaël A. SOUBBOTNIK Le philosophe et le discours de l'utile. De quelques usages du discours chez Platon
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Revue du MAUSS trimestrielle n° 8
La démocratie inachevée
2e trimestre 1990,
Version numérique (PDF) : 176 p., 5 euros Acheter maintenant*
(*: paiement sécurisé par carte via Paypal™, puis lien par courriel)
ISBN 978-2-914819-26-9

      Les Occidentaux, « démocrates » de naissance, aiment à penser que le monde entier les envie. Et l'histoire récente ne semble pas leur donner tort. Faut-il en déduire que la pièce est jouée, l'Histoire achevée, et la quête démocratique arrivée à son terme? Cela aussi, les Occidentaux aiment le croire.
     Sans vouloir s'apesantir sur une exigence démocratique qui ne peut se nourrir que de l'insatisfaction et du conflit, ou à l'inverse ne se représenter que sous les traits d'un état stationnaire et terminal, on ne peut laisser de côté une telle alternative. Les appels récents (R. Debray, J. Julliard, A. Mine) à un supplément d'âme et de vertu, ou à une reviviscence républicaine, ne font que conforter ce sentiment que l'Histoire est, sinon terminée, au moins figée, voire pétrifiée. Il faut limiter le pouvoir de l'argent, nous dit-on. Certes ! Mais qui limitera ? L'État ? Les professionnels de la vitupération moralisatrice ?      Qui limitera alors l'Etat et les limitateurs ?
     La réponse qu'esquisse ce numéro est que la démocratie n'est pas d'abord l'affaire des spécialistes de l'économie, du politique ou de la morale, mais celle du corps social et qu'elle ne peut survivre qu'à condition de sortir sans cesse de son lit, de s'étendre et de se renouveler.

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 192 Ko)
Chantal MOUFFE La démocratie entre modernité et post-modernité : pour une démocratie plurielle
Jacques T. GODBOUT L'État autorégulé
Ahmet INSEL De la démocratie inachevée
Guy BÉNEY (F)utilités planétaires. La citoyenneté au risque de l'écologisme global
Sylvie DREYFUS Pas de doléances pour le Bicentenaire
Alfredo SALSANO Mais où est donc passée la technocratie ?
Pascal COMBEMALE « Ce qui se sait vraiment en économie... »
Nicole E. THÉVENIN Qu'est-ce que le mauvais oeil, ou la passion philosophique des chômeurs et autres exclus
Serge LATOUCHE L'éthique contre l'esthétique
Mary DOUGLAS La connaissance de soi
Paul JORION Physique contemporaine et pathologie de la langue
Jean-François BOUCHE De l'utilité dans la Révolution
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Revue du MAUSS trimestrielle n° 9
La socio-économie, une nouvelle discipline ?
3e trimestre 1990,
Version numérique (PDF) : 176 p., 5 euros Acheter maintenant*
(*: paiement sécurisé par carte via Paypal™, puis lien par courriel)
ISBN 978-2-914819-27-7

      Un puissant courant se développe actuellement, aux États-Unis notamment, impulsé par certains des plus grands noms de la science économique et de la sociologie, en vue de créer une discipline nouvelle : la socio-économie. Celle-ci emprunterait ses concepts aussi bien à la sociologie qu'à la science économique en ne se refusant pas à regarder en face la dimension éthique de l'action humaine et sociale. Est-ce le signe avant-coureur d'une trêve prochaine entre économistes et sociologues, brouillés depuis plus d'un siècle et demi, et dont la guerre s'est soldée ces derniers temps par une violente offensive impérialiste des économistes, suivie d'une contre-attaque menée au cœur de l'empire par certains sociologues ?
     Il vaut en tout cas la peine de s'interroger sur le projet des socio-économistes. Cela d'autant plus que, se proclamant explicitement anti-utilitariste, il s'inscrit directement dans le cadre des réflexions menées depuis dix ans par La Revue du MAUSS. Ce numéro, grâce notamment aux articles de A. Etzioni et R. Swedberg, présente les orientations de ce nouveau courant et ouvre le débat.

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 192 Ko)
Amitai ETZIONI Pour une science sociale déontologique
Richard SWEDBERG Vers une nouvelle sociologie économique. L'évolution récente des rapports entre la science économique et la sociologie
Paul JORION Déterminants sociaux de la formation des prix de marché : l'exemple de la pêche artisanale (I)
Ahmet INSEL Premières réactions à la lecture de la plate-forme minimale pour une socio-économie
Aldo HAESLER Le MAUSS a-t-il perdu son âme ?
Jacques GODBOUT Anti-utilitarisme ou anti-intérêtisme ?
Pascal COMBEMALE Recherche désespérément une morale anti-utilitariste
Bernard GUERRIEN La théorie économique : mythes et réalité
Roger FRYDMAN Le marché : un système économique incomplet
Jacques MARSEILLE Pour une histoire économique optimiste
Paulette TAIEB Aristote : « La Réciprocité ». Traduction de L'Éthique à Nicomaque, V, 5.
Présentation

 


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Revue du MAUSS trimestrielle n° 10
Explorations socio-économiques
4e trimestre 1990,
Version numérique (PDF) : 176 p., 5 euros Acheter maintenant*
(*: paiement sécurisé par carte via Paypal™, puis lien par courriel)
ISBN 978-2-914819-28-5

      On connaît la thèse de Max Weber sur les affinités électives du protestantisme et du capitalisme : elle s'appuyait sur une impressionnante enquête de sociologie des religions destinée à montrer pourquoi ni le judaïsme antique ni les religions asiatiques ne pouvaient déboucher sur une telle connivence imaginaire avec l'esprit du capitalisme. Mais étrangement, on ne connaît presque rien de son jugement sur l'islam, cette religion de marchands par excellence.
     On connaît la thèse de George Dumézil sur la structuration trifonctionnelle des panthéons indo-européens. Mais n'est-elle pas trop discrète sur le panthéon de la modernité, qui promeut, tout en les occultant, les dieux de l'abondance économique en véritables dieux de la souveraineté ? Or, justement, la thèse d'Elie Halévy sur la formation du radicalisme philosophique, qu'on ne connaît plus guère en France, nous donne la pleine mesure de l'émergence de l'utilitarisme comme la religion moderne.
     Par des entrées variées, en rassemblant les fragments épars de la sociologie weberienne de l'islam, en transposant les analyses duméziliennes à la modernité, et en rappelant la teneur et la genèse de l'utilitarisme, ce numéro de la Revue du MAUSS contribue à l'approfondissement de la réflexion sur les rapports de la religion et de la rationalité économique.

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 192 Ko)
Catherine COLLIOT-THÉLENE La place de l'islam dans la sociologie des religions de Max Weber
François FOURQUET Économie et souveraineté (G. Dumézil, l'économie, la souveraineté et la question du prix des services non marchands)
Paul JORION Déterminants sociaux de la formation des prix de marché : l'exemple de la pêche artisanale (fin)
Roland PUERTO-MARTINEZ Libéralisme et démocratie : la république des gens de bien
Arnaud BERTHOUD Ordre spontané et ordre abstrait chez Hayek
Paul JORION Intelligence artificielle et cosmogonie gigogne
Guy BÉNEY Gaïa : de l'hypothèse au mythe
René LOURAU Implication et surimplication
Serge LATOUCHE Épistémologie versus méthodologie économique
Philippe MONGIN Le libéralisme, l'utilitarisme et l'économie politique classique dans l'interprétation d'Élie Halévy
Présentation

 


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Revue du MAUSS trimestrielle n° 11
Donner, recevoir et rendre : l’autre paradigme
1er trimestre 1991,
Version numérique (PDF) : 176 p., 5 euros Acheter maintenant*
(*: paiement sécurisé par carte via Paypal™, puis lien par courriel)
ISBN 978-2-914819-29-3

      Depuis au moins deux siècles, la plus grande part de ce qui s'est pensé d'important l'a été sous le signe de l'intérêt : ce sont, nous a-t-on dit, les intérêts économiques qui mènent le monde. Ou alors les intérêts de pouvoir. Ou encore les intérêts sexuels. Malgré sa force et son brio, ce « paradigme intérétiste » touche à sa fin. D'une part, parce qu'il nous condamne à l'impuissance éthique. D'autre part, parce qu'il n'est que pauvrement explicatif : l'homme n'est pas d'abord, ni principalement, Homo oeconomicus, homo politicus ou eroticus.
     Il faut donc explorer d'autres voies de réflexion. La direction la plus féconde est, croyons-nous, celle qu'indiquait Marcel Mauss dans son Essai sur le Don (1923-24), dont il faut maintenant étendre les analyses aux sociétés contemporaines pour montrer qu'aujourd'hui encore le rapport social (primaire) se structure à partir du don ou, plus précisément, à partir de la triple obligation de donner, recevoir et rendre.

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 192 Ko)
Jacques T. GODBOUT et Alain CAILLÉ Le don existe-t-il (encore) ?
Jean-Luc BOILLEAU Le don n'est ni abandon ni pardon
Françoise BLOCH et Monique BUISSON Du don à la dette: la construction du lien social familial
Gérald BERTHOUD Le marché comme simulacre du don ?
Pierre BAZANTAY et Yves HÉLIAS Le dernier Congrès ordinaire de banalyse
Jean-Pierre BRES, Ariane LANTZ, Guy NICOLAS Correspondance
Alain CAILLÉ Une soirée à « L'Ambroisie » — Rudiments d'une analyse structurale du don
Mary DOUGLAS Une déconstruction si douce
Roland PUERTO-MARTINEZ Libéralisme et démocratie. La République des gens de bien
Lucien SCUBLA Diversité des cultures et invariants transculturels : une mise au point
Lewis HYDE Don et usure (I)
Présentation

 


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Revue du MAUSS trimestrielle n° 12
Le don perdu et retrouvé
2e trimestre 1991,
Version numérique (PDF) : 176 p., 5 euros Acheter maintenant*
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ISBN 978-2-914819-30-7

      Le don perdu puisque, nous laisse-t-on entendre de toutes parts, si il a jamais existé dans la société quelque chose qui ressemble à du don, c'était il y a bien longtemps : chez les sauvages, sous la forme d'un maniérisme hypocrite ; ou bien chez les saints, sous la forme du refus des manières et de l'existence profanes. Mais il n'y a plus de saints. Peut-être donc y a-t-il eu du don, mais à coup sûr il n'y en aurait plus.
     Le don retrouvé parce que ce numéro, dans le sillage du précédent, entreprend de montrer que la pratique du don est aujourd'hui encore au cœur de la réalité sociale. C'est elle qui structure l'ensemble des relations de personne à personne. Et pourtant c'est cette réalité profonde que manquent presque systématiquement les sciences sociales et la philosophie. Sans doute parce que, comme tout le monde, elles le confondent avec la charité et méconnaissent les exigences multiples et protéiformes, tragiques ou jubilatoires, qu'engendre l'obligation de donner, recevoir et rendre.
     Sans doute aussi parce que le don ne se laisse guère objectiver ni capturer par la mesure. Sa force lui vient de son indétermination relative même. Ne se situe-t-il pas, en effet, à la fois du côté de l'obligation et de la spontanéité, de celui du plaisir et de l'intérêt, tout en étant irréductible à chacun de ces termes ? Et n'est-ce pas parce qu'il s'identifie avec chacun d'entre eux sans jamais s'y confondre qu'il est seul à même de résoudre pratiquement les paradoxes constitutifs de l'existence sociale et de l'intersubjectivité ?

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 192 Ko)
Guy NICOLAS Le don rituel, face voilée de la modernité
Anne GOTMAN Bons et mauvais dons ; aperçus sur les frontières de la prodigalité
Alain CAILLÉ Nature du don archaïque
Gerald BERTHOUD Le marché comme simulacre du don (fin)
Alfredo SALSANO Esthétique du don : la notion de « dépense »
Aldo Jean HAESLER L'impossible troisième voie. Critique du projet socio-économique
Ahmet INSEL L'enchâssement problématique du don dans la théorie économique néo-classique
André BÉJIN Rationalisation et démocratisation sexuelles
Daniel DAGENAIS La maternité sociale
Jean-Claude MERMET Le lien de famille : la réciprocité en défaut
Paul JORION Ce dont parlent les mythes
Lewis HYDE Don et usure (fin)
Jean-Louis CHERLONNEIX Le bien et le plaisir chez Platon
Présentation

 


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Revue du MAUSS trimestrielle n° 13
Droite ? Gauche ?
3e trimestre 1991,
Version numérique (PDF) : 176 p., 5 euros Acheter maintenant*
(*: paiement sécurisé par carte via Paypal™, puis lien par courriel)
ISBN 978-2-914819-31-5

      Le MAUSS s'est toujours pensé à gauche... mais il n'est pas toujours pensé tel. Serait-il donc politiquement et idéologiquement « peu clair », comme on disait encore il n'y a guère ? Ou bien l'obscurité n'est-elle pas devenue le fait même des catégories de « droite » et de « gauche » ? Si l'on pose que le politique vise à la réalisation de quatre valeurs ultimes, la liberté ou la solidarité d'une part, la perfection ou l'égalité d'autre part, de laquelle pourra-t-on dire qu'elle est spécifiquement de droite ou de gauche ? Personne ne saurait trancher à coup sûr. Il fallait donc affiner les critères.
     Pour nous aider dans notre réflexion, nous avons demandé aux directeurs de diverses revues de se prononcer. Le résultat le plus frappant de cette investigation est que l'opposition de la droite et de la gauche a largement cessé de faire sens désormais sous sa forme classique. Le nouveau clivage qui se dessine est probablement celui qui opposera ceux qui croient nécessaire de préserver le débat politique et l'incertitude sur les fins ultimes à ceux qui entendent les dissoudre dans la certitude technique et administrative. Et parmi les premiers les héritiers de la gauche seront sans doute ceux qui assumeront la demande d'égalité, sans se dissimuler ses risques.

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 192 Ko)
Olivier MONGIN Les eaux troubles de la conflictualité politique
Michel MAFFESOLI « Secessio plebis »
Edgar MORIN Les maîtres mots
Alain de BENOIST Droite ! Gauche !
Jean-Marie VINCENT De la gauche domestiquée à la gauche critique
Jacques BIDET L 'approche métastructurelle du couple conceptuel droite/gauche
Chantal MOUFFE Droite/gauche
Bernard GUERRIEN Résolument à gauche
Serge LATOUCHE Le MAUSS est-il apolitique ?
Jean JACOB L 'appât anti-économicisîe de la nouvelle droite
Alain CAILLÉ Questions à Alain de Benoist
Alain de BENOIST Réponses
Pascal COMBEMALE How much is too much ?
Jean-Pierre BRES Contre la défense de la démocratie
Philippe d'IRIBARNE L'économie « pure », cas limite d'une socio-économie
Henri DENIS L'économie politique et le tournant actuel de l'histoire
Daniel GENTET et Jérôme MAUCOURANT La question de la monnaie en Égypte ancienne
Présentation

 


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Revue du MAUSS trimestrielle n° 14
Que des milliers d’espaces politiques fleurissent !
4e trimestre 1991,
Version numérique (PDF) : 176 p., 5 euros Acheter maintenant*
(*: paiement sécurisé par carte via Paypal™, puis lien par courriel)
ISBN 978-2-914819-32-3

      La classe politique de gauche est désormais à peu près aussi discréditée que sa concurrente de droite. Tant mieux !
      C'est l'occasion, en assumant l'héritage historique de ce qui s'est cherché à gauche depuis deux siècles, de tenter de s'affranchir du débat rituel et vicieusement circulaire entre ceux qui veulent plus de marché et ceux qui désirent plus d'État, alors que le problème crucial aujourd'hui est de dégager du temps libre et de concourir à la revitalisation d'une socialité ni marchande ni étatique. Mais une telle décolonisation de la vie quotidienne ne saurait s'effectuer au prix de l'abandon de la chose politique à ses seuls professionnels. Bien plutôt, sans pourtant viser à une dislocation des mécanismes marchands et représentatifs institués, convient-il de tendre vers une démocratisation du politique et de garantir à chacun une citoyenneté effective minimale... Et celle-ci n'implique-t-elle pas que la possibilité soit offerte à tous de prendre la parole, directement et indépendamment de toute représentation, dans au moins un espace public politique ?

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 192 Ko)
André GORZ Droite/gauche. Essai de redéfinition
Chantal MOUFFE Vers un socialisme libéral ?
Ahmet INSEL La gauche et l'éclosion du politique
Ralf VANDAMME Le MAUSS est-il un nouveau mouvement social ? Lettre ouverte au MAUSS
Roland PUERTO-MARTINEZ La gauche approximative
Pascal COMBEMALE Indiana Jones, ou « Que le guerrier agôn-ise... »
Jean-Luc BOILLEAU Réponse à Pascal Combemale
Gérard FABRE Le procès de Georges Bataille
Gerald BERTHOUD Somlo et l'ordre généralisé du don
Jean-Pierre LAMBERT Pensez usages! Plaidoyer pour l'usologie
Alain CAILLÉ Notes sur le concept d'utilitarisme, l'antinomie de la raison utilitaire normative et le paradigme du don. Postface au Manifeste du MAUSS
Paul JORION Le frère de ma mère sera toujours mon oncle
André ORLÉAN L'origine de la monnaie (I)
Michel TERESTCHENKO La réévaluation de l'intérêt égoïste dans la philosophie utilitariste classique
Présentation

 


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Revue du MAUSS trimestrielle n° 15-16
Dix ans d’évolution des sciences sociales. Métamorphose du MAUSS
1er et 2e trimestres 1992,
Version numérique (PDF) : 334 p., 5 euros Acheter maintenant*
(*: paiement sécurisé par carte via Paypal™, puis lien par courriel)
ISBN 978-2-914819-20-X

      Où il est présenté un bilan de dix ans d'évolution des sciences sociales. D'où il ressort qu'en quelques années, elles sont devenues à ce point diverses, plurielles et éclatées qu'aucune description simple n'en est plus possible. C'est que, d'une part, leur organisation disciplinaire traditionnelle implose et que, d'autre part, aucun mode d'intelligibilité transversal ne parvient plus à s'imposer. Ce qui pourrait passer pour un signe de richesse et de fécondité est aussi celui d'une perte de sens et d'abandon des espoirs placés en l'activité proprement théorique.
      A quoi il ne pourra être remédié, est-il suggéré ici, que si les sciences sociales en viennent à se percevoir clairement pour ce qu'elles n'ont jamais cessé d'être : des branches de la philosophie politique, et que si celle-ci, en retour, procède à son aggiornamento en s'ouvrant aux interrogations produites depuis deux siècles par les sciences sociales.
     La Revue du MAUSS, pour sa part, se propose de concourir à cette mutation et, s'assumant désormais comme école de pensée à part entière, de prendre le temps de la réflexion. De trimestrielle, elle va devenir annuelle, sous le titre de L'Année anti-utilitariste.

Présentation (Télécharger la présentation en PDF, 11 p., 192 Ko)
Alain CAILLÉ Faut-il créer une nouvelle discipline dans les sciences sociales, et laquelle ? (Plaidoyer pour une philosophie politique qui aurait des allures de science)
Gilles GAGNÉ La théorie a-t-elle un avenir ?
Philippe d'IRIBARNE Comment l'économie assure-t-elle sa clôture ?
Bernard GUERRIEN Quelques réflexions sur la théorie des jeux
Arnaud BERTHOUD L'économie politique redécouvre-t-elle Aristote ?
Paul JORION Le prix comme proportion chez Aristote
André ORLÉAN L'origine de la monnaie (II). La monnaie dans les sociétés holistes
Mark Rogin ANSPACH L'économie comme processus rituel
Jean-Luc BOILLEAU Le détournement d'Agôn (Contribution à la sociologie du sport)
Yves LAMBERT Les religions face à la maximisation (Contribution à la sociologie de la religion)
Giovanni BUSINO Faut-il abandonner la notion d'objectivité dans les sciences humaines ?
François DOSSE Les transformations récentes de l'histoire contemporaine en France
Mark Rogin ANSPACH L'anthropologie dans le monde du « post »
Gerald BERTHOUD Anthropologie générale ou clôture disciplinaire ?
Jacques T. GODBOUT La circulation par le don
Pascal COMBEMALE « Donner c'est donner »
Anne-Marie FIXOT Donner c'est bien, recevoir c'est mieux
Jacques T. GODBOUT Brèves remarques à propos du modèle de l'agapè
Ahmet INSEL et Jean-Michel GLACHANT La crise du politique et la recherche d'une nouvelle gauche
Alain CAILLÉ Fondements symboliques du revenu de citoyenneté
Ahmet INSEL L'aide au temps partiel comme complément du revenu de citoyenneté
Albert OGIEN Prévoir ou gouverner
Martin O'CONNOR et Rosemary ARNOUX Ecologie, échange inéluctable et éthique de l'engagement (Sur le don et le développement durable)
Guy BENEY Au-delà d'« Éco 92 » (Contenir le conflit éco/humaniste)
Pascal COMBEMALE Un certain goût du paradoxe au risque de l'ambiguïté
Charles JACQUIER La Part maudite de Georges Bataille
Présentation

 


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